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Saint-Yves en 1890

NOTES

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Sheshnâga, aux cinq et sept têtes de cobra

Sheshnâga, aux cinq et sept têtes de cobra, roi des Nâgas, appelé également Ananta, Vâsuki, Âdishesha. Il est le frère de la déesse Manasâ. C’est un symbole d’un aspect du Verbe. Comme Shesha est le support de la manifestation, la Kundalinî est le support du corps.

Draupadi et ses époux, les cinq Pandavas

Draupadi et ses époux, les cinq Pandavas

(Punjab Hills, Basholi, circa 1740)

Ils symbolisent notamment le manas et les cinq sens. L’ordre de naissance des Pandavas est identique à celui que donne le Sâmkhya dans son énumération des sens et des éléments qui leurs sont associés.

Nâga et Nâginî

Nâga et Nâginî

© Benjamin Preciado Solis

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Arunâchala © Cahiers de l’unité

Mission des Juifs
Mission des Ouvriers

* Voir Cahiers de l’Unité, n°s 5, 6, 7, 8, 9, et 10, 2017-2018.

 

1. Dans les passages donnés en référence par Guénon, on peut néanmoins constater que quels que soient les arrangements ou les déformations apportés par Jacolliot, il avait néanmoins conservé le nom hindou du Centre suprême, l’idée d’une Arche gravée de signes, et celle d’une circumambulation rituelle : « Une fois par an le Brahmatma se laissait voir au peuple, il faisait à pied le tour de la pagode de la ville de l’Asgartha où il résidait, suivant l’arche colossale sur laquelle étaient gravées les principaux signes mystérieux du culte [...] » (Les Fils de Dieu, p. 265, Paris, 1873). On pense ici au prototype du rituel de l’Église éthiopienne lors de la fête de l’Épiphanie. Aujourd’hui encore, la sortie du tabôt, qui représente l’Arche comme son nom l’indique, se termine par une double circumambulation autour de l’église qui le détient (sur le tabôt, cf. M. Vâlsan, « Le Coffre d’Héraclius et la tradition du Tâbût adamique », 1962). Dans le même ouvrage, Jacolliot reproduit un triangle contenant des signes dont il dit que « malgré toutes nos sollicitations, aucun brahme n’a jamais voulu nous indiquer le sens, se retranchant derrière cette affirmation, que le brahmatma de la pagode en possédait seul la signification. » Ce signe serait « un mot consacré qui, en lui seul, suivant les brahmes, renfermait toute science divine et humaine. [...] Ce mot inconnu [...] était gravé dans un triangle d’or et conservé dans un sanctuaire du temple d’Asgartha dont le brahmatma seul avait les clefs. [...]

          Ce mot et ce triangle étaient gravés sur le chaton de la bague que portait ce chef religieux comme un des signes de sa dignité ; il était également encadré dans un soleil d’or sur l’autel, où chaque matin était offert le sacrifice du sarvameda. » [En sanscrit, sârvamedhâ désigne le « Sacrifice universel »] (Ibid., p. 272).

 

2. Comme Guénon l’a signalé, le titre de « Roi du Monde » ne figure nulle part chez Saint-Yves. Pallis était mal placé pour parler des « inexactitudes dont les pages d’Ossendowski sont chargées » alors qu’il était lui-même si souvent incapable de faire preuve d’exactitude.

 

3. « Le Roi du Monde et le problème des sources d’Ossendowski », p. 151, Les Dossiers H sur René Guénon, Lausanne, 1984.

 

4. « Le Roi du Monde », Les Cahiers du Mois, février-mars, 1925. Les exemples d’une telle transmission sont nombreux. Tout le monde sait, par exemple, que les diverses modalités de récitation des Vêdas ou du Coran se transmettent de manière seulement orale, et sont pourtant inchangées depuis plus de mille ans.

 

5. Cf. Études Traditionnelle, juillet-août, 1949. L’introduction de cette réédition, quoique non signée, est de Marcel Clavelle/Jean Reyor. Comme le dit Guénon, elle a pour but « de remettre les choses au point, et elle le fait d’excellente façon, reprenant du reste une partie des informations qui ont paru autrefois ici même (n° de juillet 1935 et de mars 1936), ainsi que quelques-unes des remarques que nous avons faites dans Le Roi du Monde. » Il fait référence à l’article de Reyor intitulé « Saint-Yves d’Alveydre et l’“Archéomètre” » (Le Voile d’Isis, n° 283, 1935), et au texte « Lettre reçue : À propos de Saint-Yves d’Alveydre » (n° 108, 1936) dont l’auteur, bien qu’également non indiqué, est Jean Calmels (1800-1999) (sur celui-ci, cf. A. de Danaan, Les secrets de la Tara blanche, Milan, 2003).

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6. Ibid. C’est grâce aux promesses, quelque peu mirobolantes, faites au comte Keller par Papus que celui-ci entra en  possession d’une partie des archives de Saint-Yves. Sa lettre au comte est reproduite par Jean Saunier (Ostabat) dans sa médiocre biographie de Saint-Yves (cf. Saint-Yves d’Alveydre ou une synarchie sans énigme, pp. 434-435, Paris, 1981).   

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7. Pâtâla signifie « caverne », mais c’est aussi le nom d’un des sept mondes souterrains du Brahmânda, l’« Œuf du Monde ». Il est notamment, mais pas exclusivement, le domaine des Nâgas (cf. « Le Cœur et l’Œuf du Monde », É. T., février, 1938 ; La Grande Triade, ch. V ; Brahmânda Purâna, Translated and Annotated by Dr G.V. Tagare, Delhi, 1958). Les Nâgas sont les gardiens des richesses tant matérielles que spirituelles. Le symbolisme souterrain du Pâtâla n’a évidemment rien d’« infernal ». Le naraka, l’enfer, composé de plusieurs degrés, se trouve sous le Pâtâla.

              Selon le Skanda Purâna (ch. 69), Pâtâla Bhuvaneshwar (la « Caverne du Seigneur des Mondes » ; Bhuvaneshwar est une épithète de Shiva, et du « Roi du Monde ») a été découverte pendant le Tretâ Yuga – l’âge d’argent – par le roi d’Ayodhya, Rituparna, de la dynastie solaire (Sûrya Vansha), en chassant un daim (ce qui est un autre des topoï de la littérature traditionnelle ; on connaît notamment l’épisode où Milarepa sauva un cerf des chasseurs qui le poursuivaient. Voir aussi, « Remarques rectificatives sur une interprétation de la légende de saint Gilles » ; « La fonction de saint Gilles et le sang royal », La Règle d’Abraham, n°s 9 et 10, 2000-2001 ; A. W. Macdonald, « Points de vues sur Halse, un lieu de pèlerinage de l’Est du Népal », La nouvelle revue tibétaine, n° 13, mars 1986 ; Stan R. Mumford, Himalaya Dialogue. Tibetan Lamas and Gurung Shamans in Nepal, p. 230, Madison, 1990 ; Katia Buffetrille, Halase-Maratika Caves (Eastern Nepal). A sacred place claimed by both Hindus and Buddhists, pp. 6-7, Pondichéry, 1994) Conduit par son gardien, Sheshnâga, le roi y vit Shiva Lui-même ainsi que trente-trois formes de la divinité. Après sa fermeture, le temple-caverne fut redécouvert pendant le Dwâpara Yuga – l’âge de bronze – par les cinq Pandavas, les héros du Mahâbhârata (cf. l’excellent ouvrage de M. Dominique Wohlschlag, Clés pour le Mahâbhârata, Infolio, 2015) ; il a ensuite été consacré lors du Kali Yuga par Shankarâchârya pour devenir un lieu de pèlerinage jusqu’à nos jours. C’est la même famille de prêtres qui y officie depuis dix-huit générations jusqu’à aujourd’hui. On considère que le pèlerinage à cette caverne équivaut à ceux aux « Quatre Demeures » (Char Dham) par lesquelles s’obtient la Délivrance (virtuelle).

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8. Cf. Véronique Bouillier, « Grottes et tombes : les affinités des Nâth Yogîs avec le monde souterrain », Rivista di Studi Sudasiatici, III, 2008.

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9. Cf. Michel Strickmann, Le Taoïsme du Mao Chan, chronique d’une révélation, pp. 33 et 175, Paris, 1981.  

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10. Ibid. Voir aussi, Raoul Birnbaum, « Secret Halls of the Mountain Lords: The Caves of Wu-t’ai shan », Cahiers d’Extrême-Asie, vol. 5, p. 124, 1989.  

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11. La « luminosité » caractérise l’état subtil (cf. L’Homme et son devenir selon le Vêdânta, ch. XVI). R. Guénon indique que « dans le nom même de Hiranyagarbha, cette nature lumineuse est nettement indiquée, car la lumière est symbolisée par l’or (hiranya), qui est lui-même “lumière minérale”, et qui correspond, parmi les métaux, au soleil parmi les planètes ; et l’on sait que le soleil est aussi, dans le symbolisme de toutes les traditions, une des figures du “Cœur du Monde”. » (Aperçus sur l’Initiation, ch. XLVII) Sur les rapports entre les lieux sacrés sensibles et les lieux sacrés subtils dans le Bouddhisme tantrique, cf. Toni Huber, « Where exactly are Caritra, Devikota, and Himavat? A Sacred Geography Controversy and the Development of Tantric Buddhist Pilgrimage Sites in Tibet », Kailash, A Journal of Himalayan Studies, vol. 16, n°s 3-4, 1990 (Le Pr. Huber n’ayant pu relire les épreuves de son article, il contient quelques erreurs) ; Ngawang Zangpo, Sacred Ground, Jamgon Kongtruk on “Pilgrimage and Sacred Geography”, New York, 2001.

 

12. « M. Paul Brunton demanda à Shrî Bhagavân si la colline d’Arunâchala était creuse.

Râmana Maharshi : Les Purâna l’affirment. On dit que le Cœur est une cavité, et lorsqu’on y pénètre on fait l’expérience d’une expansion de lumière. De même pour la Colline, qui est lumière. Les cavernes, etc., qui s’y trouvent sont recouvertes de cette lumière. 

Q. : Y a-t-il des cavernes à l’intérieur ?

M. : Dans des visions, j’y ai vu des cavernes, des villes entières avec leur rue et tout un monde.

Q. : Y trouve-t-on aussi des siddha ?

M. : On dit que tous les siddha se tiennent là. » (L’enseignement de Râmana Maharshî, 23 janviers 1936, Paris, 1972

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13. Le Roi du Monde, ch. I et VII.

 

14. Avant d’être entré en relation avec un représentant des traditions orientales, il avait publié Mission des Souverains (1882), Mission des ouvriers (1882), et Mission des Juifs (1884).   

 

15. Michel Vâlsan, « La fonction de René Guénon et le sort de l’Occident », É. T., 1951.  

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16. La destruction décidée par l’auteur, prétendument « à la suite de menaces venues de l’Inde », selon la raison mentionnée par Papus plus de vingt ans après la mise au pilon de l’édition originale, nous semble relever sinon de sa mentalité romanesque, du moins d’une exagération. Il probable que Papus n’eût connaissance de cet ouvrage que lorsqu’il lui fut remis par le comte Keller à la mort de Saint-Yves. Ce qui est plus vraisemblable, c’est que le guru de Saint-Yves, pour autant que se dernier se comporta en véritable shyshia, ce qui ne semble guère avoir été tout à fait le cas, ne pouvait que désapprouver l’initiative inconsidérée de Saint-Yves, ainsi que l’indique certains éléments que nous verrons plus tard. Sa touchante lettre de vœux en 1887, d’une parfaite amabilité, atteste que son guru ne le menaça certes jamais.

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17. C’est notamment le cas de M. David Bisson. Sans même lire les ouvrages de Saint-Yves, il a repris aveuglément les affirmations de divers auteurs sans qualification. Cf. l’étude critique de son livre sur René Guénon, par S. Ibranoff, Cahiers de l’Unité, n° 2, 2016. 

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18. Michel Vâlsan, L’Islam et la fonction de René Guénon, ch. I, Paris, 1984. 

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19. Le Roi du Monde, ch. VIII.

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20. Le Règne de la Quantité et les Signes des Temps, ch. XVII.

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21. Dès l’époque de Yâska, plusieurs centaines d’années avant l’ère chrétienne, le sens de certains termes védiques n’était déjà plus compris, et il fut nécessaire de constituer des glossaires, les Nighantus (cf. Ram Gopal, The History and principles of Vedic Interpretation, New Delhi, 1983). On peut aussi remarquer, à titre de simple exemple parmi d’autres,  que le mot Kailâsovara semble inconnu des textes sanscrits. Il ne subsisterait que dans l’épigraphie cambodgienne. Pourtant, et contrairement à l’opinion de M. Kunthea Chhom qui le qualifie de « bizarre » (p. 78), il s’agit évidemment d’une épithète de Shiva en tant que « dieu du Kailâsh » (Kailâshvara). (Cf. K. Chhom, Le rôle du sanskrit dans le développement de la langue khmère : une étude épigraphique du VIe au XIVe siècle, pp. 75-78, Paris, 2016)

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22. Cf. « Note des éditeurs », Mission de l’Inde en Europe, Nice, 1981. Il existe...

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La suite de cet article est exclusivement réservée aux acheteurs

du numéro 11 des Cahiers de l'Unité

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