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NOTES

N 1

1. Il s’agira de publications de fac-similés des correspondances de René Guénon, soit à partir des lettres originales, soit à partir des photocopies de celles-ci quand les originaux ont disparu ou sont devenus inaccessibles pour diverses raisons. Chacune de ces publications sera accompagnée d’une présentation et d’un appareil de notes en fin de volume afin d’apporter un éclairage aux éléments qui le demandent.      

         Nous invitons tous ceux détenant des correspondances de Guénon, sous forme manuscrite (originaux ou photocopies) à se mettre en rapport avec la revue afin de constituer une équipe informelle pour le partage du travail à effectuer. Nous sommes disposés à œuvrer sans aucune exclusive avec tous ceux qui voudraient participer à ce projet. La présentation et les notes pour chaque volume seront effectuées par ceux qui pensent qu’ils sont aptes à s’en charger sans aucune volonté d’accaparement ou d’instrumentalisation.      

        Nous l’avons déjà dit dans la précédente livraison des Cahiers, l’œuvre de René Guénon n’a jamais disposé et ne dispose toujours pas d’une base sociale particulière ni d’un appareil institutionnel spécifique pour la soutenir, la protéger, l’encadrer et la promouvoir, contrairement aux œuvres religieuses, scientifiques ou universitaires. Si Guénon n’a pas voulu lier son œuvre à un milieu occidental particulier déjà existant, il avait cependant bien conscience des difficultés impliquées par cette position. C’est la raison pour laquelle il souhaitait aussi qu’il existât une maison d’éditions destinée exclusivement à la publication d’ouvrages consacrés aux doctrines traditionnelles. Ce projet d’une maison d’éditions spécialisées connut quelques tentatives, mais n’eut pas d’aboutissements durables.     

       Sur cette question, il faisait remarquer à Humery : « À ce propos, je dois appeler ton attention sur un point, qui peut sembler de pure forme, mais qui a une importance très réelle : je m’étais opposé absolument à ce que l’“Anneau d’Or” soit présenté comme ayant le caractère d’une “collection”, caractère artificiel et beaucoup trop étroit, ne pouvant convenir à ce j’avais en vu [...] » (Lettre du 26 octobre 1933) Par nature plus difficile à créer et à maintenir qu’une revue, ce projet rencontra plus d’obstacles. Sans entrer dans les détails, nous rappellerons que, à la fin des années Vingt, René Guénon prit directement l’initiative de fonder l’« Anneau d’or » qui devait être, ainsi qu’il le disait, « exclusivement destiné à publier mes ouvrages et ceux qui seraient présentés par moi. » (Lettre du 16 novembre 1931). Malheureusement, l’intervention d’influences hostiles donna une toute autre tournure à l’entreprise. Le 6 mars 1932, à propos des éditions Véga aujourd’hui disparues, il écrivait : « Le côté réellement commercial de l’affaire est représenté non pas par l’édition, mais uniquement par la librairie, qui doit être une idée de R.[ouhier], car elle n’avait pas été prévue à l’origine ; on y vend à peu près de tout indistinctement, alors qu’un des buts principaux de la maison devait être précisément d’éviter tout mélange plus ou moins fâcheux. »

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2. Adrian Hugh Paterson était un Anglais, ami de Martin Lings (1909-2005) ; ils s’étaient connus lorsqu’ils étaient étudiants à Oxford. Rattaché au Soufisme par F. Schuon en 1938, sous le nom de Husayn Nûr ad-Dîn, il s’installa au Caire pour être proche de Guénon. Il enseigna la littérature à l’université du Caire. Il mourra d’une chute de cheval en 1940. C’est en lui rendant visite en 1939 que Lings sera obligé de rester en Égypte à la suite du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. Enseignant également les Lettres anglaises à l’université du Caire, il y restera jusqu’au coup d’état de Naguib et Nasser en 1952, coup d’état fomenté secrètement par les États-Unis. (Cf. Miles Copeland, The Game Player: Confessions of the CIA’s Original Political Operative, London, 1989. La « théorie du complot » ou la « vision conspirationniste » de l’histoire sont considérées comme l’expression des fantasmes des antisémites d’extrême-droite (à cause des Protocoles des Sages de Sion) ou, plus récemment, de l’anti-américanisme des néo-gauchistes, voire de semi-débiles sous-instruits. Il y a pourtant aujourd’hui un nombre considérable d’ouvrages historiques et de témoignages de première main, comme celui que nous venons de citer par exemple, qui démontrent tout au contraire qu’on ne peut pas prétendre comprendre l’histoire du XXe siècle sans prendre en compte tout un ensemble d’agissements qui ont été soigneusement cachés au public.) C. S. Lewis (1898-1963), professeur à Oxford, auteur notamment du célèbre roman plus ou moins christique pour enfants The Chronicles of Narnia (1949-1954), et ami de J.R. Tolkien, a mentionné Paterson et Lings dans une lettre à Arthur Greeves : « Je te souhaite de connaître mes deux élèves, Lings et Paterson, tous deux sont des poètes (plutôt prometteurs, je pense) qui devinrent rapidement amis. Ils sont juste dans le même état dont vous et moi nous souvenons si bien – tout le monde de la beauté s’ouvrant sur eux – et comme ils partagent le même logement, ils doivent avoir de brillantes discussions. »

 

3. ...

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La suite de cet article est exclusivement réservée à nos abonnés ou aux acheteurs du numéro 28 des Cahiers de l'Unité

N 2

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America's Great Game - Hugh Wilford
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