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HALTE 248 – ÉMIR ‘ABD AL-QÂDIR

Halte 248

La doctrine des états posthumes de l’être chez l’Émir ‘Abd al-Qâdir

Émir ‘Abd al-Qâdir l’Algérien
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           Ce texte constitue la conclusion de la longue Halte 248 de l’Émir, intitulée par l’auteur « La quête de celui qui cherche à connaître la hiérarchie de la Théophanie dans l’universalité de Ses degrés » (1). Elle rassemble une bonne part des données de l’ésotérisme islamique contenues dans l’œuvre du Cheikh al-Akbar sur le thème de la doctrine des états multiples de l’être. Dans cette partie finale, L’Émir présente quelques aperçus de la doctrine des états posthumes de l’être, où se trouvent de nombreux éléments qui pourront facilement être mis en correspondance avec l’enseignement hindou transmis par René Guénon dans L’Homme et son devenir selon le Védantâ. Il y est d’ailleurs rappelé que la solution de la question de l’« évolution posthume » de l’être « résulte presque immédiatement de toutes les considérations qui précèdent » (2), à savoir les divers aspects de la doctrine de l’Esprit universel, dans son identité fondamentale avec le Principe divin, en tant que principe permanent de la hiérarchie indéfinie des états de l’être.

           Ce texte sera suivi d’un complément sur le même thème, donnant quelques aperçus supplémentaires sur la correspondance entre la doctrine des états posthumes dans l’Hindouisme et l’Islam, qui conclura nos divers articles précédents sur ce sujet.

 

Halte 248 (3) – la doctrine des états posthumes de l’être

 

         « Sache que lorsque l’esprit subtil s’attache au corps pour le régir, il se met à contempler les modalités de l’existence corporelle et ses diverses productions qui échappaient à sa contemplation dans son monde propre, le monde des pures réalités abstraites dénuées de toute expérimentation sensible dans le monde des corps. En y descendant, il s’éprend alors d’un amour et se passionne avec un enthousiasme qu’on ne peut imaginer plus intenses et plus puissants pour le réceptacle physique, qui lui apparaît désormais comme le [seul] moyen lui permettant de contempler le monde des corps, de saisir des connaissances particulières [liées aux réalités individuelles], et d’obtenir ce qu’il ne peut obtenir que par ce rattachement aux corps. Subjugués par l’intensité de cet amour envers leurs réceptacles physiques, les esprits négligent et oublient leur véritable nature, au point de ne plus être conscients que de leurs corps, et de les considérer comme ne faisant plus qu’un avec eux. Ils s’y “incorporent” totalement, essentiellement et substantiellement, et c’est ainsi que s’accomplit l’“incarnation” (4) des esprits.    

          Dès lors, rien n’existe plus pour eux que cette entité physique, ce qui correspond à l’état de conscience [ordinaire] de la majorité des hommes, au point que certains affirment délibérément que l’état humain se limite à sa modalité corporelle. Or, même si cet aspect [comporte une certaine réalité et] est bien mentionné dans le Coran, ce n’est là qu’une...     

Jean-François Houberdon

L’intégralité de cet article est exclusivement réservée à nos abonnés ou aux acheteurs du numéro 30 des Cahiers de lUnité

Pour citer cet article :

Émir ‘Abd al-Qâdir, « Halte 248 — La doctrine des états posthumes de l’être », traduit et annoté par Jean-François Houberdon, Cahiers de l’Unité, n° 30, avril-mai-juin, 2023 (en ligne).

 

© Cahiers de l’Unité, 2023 

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