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Numéro 17
Janvier, février, mars 2020
édition brochée, 218 illustrations et photographies, couleur, papier couché 120 g, format 19x25, 112 p.
44 €
Revue d'études des doctrines et des méthodes traditionnelles
Cahiers de l’Unité
La présente livraison entame notre huitième année de parution. Après la suite de la publication d’extraits inédits de la correspondance maçonnique de René Guénon avec René Humery, nous rééditons un article à caractère descriptif de Patrice Genty (1) publié en 1935 dans le n° 174 du Voile d’Isis sur l’«aEmblématique des angesa» (2). On pourra voir dans cette réédition une sorte d’hommage au Voile d’Isis-Études Traditionnelles lorsque cette revue était sous l’influence de René Guénon, et dans la filiation directe de laquelle s’inscrivent les Cahiers de l’Unité, ainsi que plusieurs de nos lecteurs avisés l’ont déjà remarqué. Les travaux de Genty sont certes de qualité inégale, mais ils présentent souvent des éléments intéressants. Ce texte sur la hiérarchie angélique, à peu près introuvable aujourd’hui, figure ici comme ce que les Anglo-saxons appelle a companion piece, un document que nous joignons à l’article de M. Houberdon sur « Les Anges Porteurs du Trône divin ».
Les symboles fondamentaux de la Science sacrée coranique
Rappelons que cet article de notre collaborateur fait partie de sa grande étude générale sur les symboles fondamentaux de la Science sacrée coranique qu’il a inaugurée en 2019 avec son texte sur le symbolisme de la «aJonction des Deux Arcsa» (Qâba Qawsayn) paru dans le n° 14 de nos Cahiers. Il montre ici que les quatre archanges des traditions abrahamiques s’identifient symboliquement aux Quatre Porteurs du Trône de l’Existence et aux déterminations cardinales d’ar-Rûh, l’Esprit universel, envisagé dans sa fonction envers la manifestation, correspondant ainsi à l’action du Saint-Esprit dans le Monde. Ce quaternaire archangélique est le prototype de la hiérarchie du Centre suprême de la Tradition primordiale (3). Il apparaît comme le principe de la constitution de la hiérarchie ésotérique de toutes les formes traditionnelles particulières, dont celle de la tradition islamique. C’est dans ce contexte, dans cette deuxième partie, que l’archange Isrâfîl (Seraphiel) est considéré comme assumant les divers aspects de la fonction « polaire » de ces archétypes célestes (4).
Voie positive et Voie négative
Nous sommes heureux d’accueillir M. K. R. parmi nous avec une étude sur les doctrines affirmative et abstractive qui sont une illustration de l’unité ésotérique des formes traditionnelles, unité présentée de façon méthodique et suivie dans l’Hindouisme, le Bouddhisme, le Taoïsme, le Judaïsme, le Christianisme, et l’Islam. Ce qui est sans doute nouveau sous cette forme. Il est inutile de rappeler à nos lecteurs que la conscience permanente de cette unité est fondamentale.
L’épopée hindoue
Un de nos collaborateurs qui est en même temps un fidèle abonné qui soutient généreusement les Cahiers depuis leur création, nous disait récemment qu’il venait de terminer la lecture du Mahâbhârata dans la version de Madeleine Biardeau (1922-2010) publiée en 2002, et aussi dans celle de Guy Vincent et Gilles Schaufelberger (en neuf volumes aux éditions Orizons, 2013-2020). Il regrettait que ces traductions n’eussent point été faites dans un esprit traditionnel. Nous étions entièrement d’accord avec lui, et c’est donc avec beaucoup de satisfaction que nous avons reçu le compte rendu d’une grande profondeur et de vaste portée d’un livre sur les Clés pour le Mahâbhârata, par M. Benoît Gorlich. Il en offre un éclairage décisif et montre que cette épopée va au-delà de la tradition hindoue, notamment grâce aux analogies inter-traditionnelles. Comprendre que ce n’est pas l’histoire qui produit le mythe, mais que c’est le mythe qui engendre l’histoire, et que c’est cette réalité intérieure et éternelle qui se manifeste extérieurement et temporairement dans les évènements de l’histoire sacrée, est un nouvel exemple des ressources incomparables apportées par le point de vue traditionnel tel que Guénon l’a présenté. Si les mentalités modernes voulaient bien se dépouiller un moment de leurs préjugés, de leurs métaux dirait un Maçon, elles pourraient voir que c’est dans son enseignement que se trouve la véritable révolution épistémologique.
Nous n’oublions pas notre ami Max Dardevet, mort l’année dernière, et nous perpétuons encore un peu son souvenir en publiant son compte rendu d’un livre sur La sculpture bouddhiste auquel il avait d’ailleurs participé.
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Madeleine Biardeau faisait à ses élèves du CNRS des exposés à haute voix dans les temples ; sans considération pour la sacralité des lieux, elle tournait le dos aux divinités. Elle n’hésitait pas à se vanter de maîtriser la « pensée hindoue » comme une sorte de « mécanique » dont elle aurait pénétré tous les rouages.
Julien Arland
Directeur littéraire
citation
Pour citer cet article :
Julien Arland, « Éditorial », Cahiers de l’Unité, n° 29, Janvier-février-mars, 2023 (en ligne).
© Cahiers de l’Unité, 2023
juillet-août-sept. 2024
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