Numéro 17
Janvier, février, mars 2020
édition brochée, 218 illustrations et photographies, couleur, papier couché 120 g, format 19x25, 112 p.
44 €
Revue d'études des doctrines et des méthodes traditionnelles
Cahiers de l’Unité
NOTES
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Sheshnâga, aux cinq et sept têtes de cobra, roi des Nâgas, appelé également Ananta, Vâsuki, Âdishesha. Il est le frère de la déesse Manasâ. C’est un symbole d’un aspect du Verbe. Comme Shesha est le support de la manifestation, la Kundalinî est le support du corps.
Draupadi et ses époux, les cinq Pandavas
(Punjab Hills, Basholi, circa 1740)
Ils symbolisent notamment le manas et les cinq sens. L’ordre de naissance des Pandavas est identique à celui que donne le Sâmkhya dans son énumération des sens et des éléments qui leurs sont associés.
Nâga et Nâginî
© Benjamin Preciado Solis
Arunâchala © Cahiers de l’unité
* Voir Cahiers de l’Unité, n°s 5, 6, 7, 8, 9, et 10, 2017-2018.
1. Dans les passages donnés en référence par Guénon, on peut néanmoins constater que quels que soient les arrangements ou les déformations apportés par Jacolliot, il avait néanmoins conservé le nom hindou du Centre suprême, l’idée d’une Arche gravée de signes, et celle d’une circumambulation rituelle : « Une fois par an le Brahmatma se laissait voir au peuple, il faisait à pied le tour de la pagode de la ville de l’Asgartha où il résidait, suivant l’arche colossale sur laquelle étaient gravées les principaux signes mystérieux du culte [...] » (Les Fils de Dieu, p. 265, Paris, 1873). On pense ici au prototype du rituel de l’Église éthiopienne lors de la fête de l’Épiphanie. Aujourd’hui encore, la sortie du tabôt, qui représente l’Arche comme son nom l’indique, se termine par une double circumambulation autour de l’église qui le détient (sur le tabôt, cf. M. Vâlsan, « Le Coffre d’Héraclius et la tradition du Tâbût adamique », 1962). Dans le même ouvrage, Jacolliot reproduit un triangle contenant des signes dont il dit que « malgré toutes nos sollicitations, aucun brahme n’a jamais voulu nous indiquer le sens, se retranchant derrière cette affirmation, que le brahmatma de la pagode en possédait seul la signification. » Ce signe serait « un mot consacré qui, en lui seul, suivant les brahmes, renfermait toute science divine et humaine. [...] Ce mot inconnu [...] était gravé dans un triangle d’or et conservé dans un sanctuaire du temple d’Asgartha dont le brahmatma seul avait les clefs. [...]
Ce mot et ce triangle étaient gravés sur le chaton de la bague que portait ce chef religieux comme un des signes de sa dignité ; il était également encadré dans un soleil d’or sur l’autel, où chaque matin était offert le sacrifice du sarvameda. » [En sanscrit, sârvamedhâ désigne le « Sacrifice universel »] (Ibid., p. 272).
2. Comme Guénon l’a signalé, le titre de « Roi du Monde » ne figure nulle part chez Saint-Yves. Pallis était mal placé pour parler des « inexactitudes dont les pages d’Ossendowski sont chargées » alors qu’il était lui-même si souvent incapable de faire preuve d’exactitude.