Numéro 17
Janvier, février, mars 2020
édition brochée, 218 illustrations et photographies, couleur, papier couché 120 g, format 19x25, 112 p.
44 €
Revue d'études des doctrines et des méthodes traditionnelles
Cahiers de l’Unité
NOTES
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Paysage de l’île de Gotland par Aguéli
(signature en bas, à gauche).
Aguéli voyait dans le cubisme la mise en évidence de la géométrie inhérente aux formes. C’est ce que le peintre Albert Gleizes, lecteur et correspondant de Guénon, essaya d’exprimer lui aussi dans son œuvre. La première exposition collective des Cubistes a eu lieu du 20 avril au 13 juin 1911 au Salon des Indépendants. Aguéli, qui admirait Picasso, en donna un commentaire élogieux.
John Aguelii à sa confirmation (Gauffin, I, p. 23)
John Aguelii jeune écolier
(Gauffin, I, p. 23)
John Aguelii
Gauffin, I, p. 22)
Prince Eugène
José Xifré
(Gauffin, I, p. 22)
Démétrius Platon Sémélas
(1883-1924)
1. La commune d’Islaz fait partie du district (ou : département) de Braïla (comuna Islaz judeţul Brăila), en Roumanie.
2. Pour cette étude, nous avons consulté les biographies :
- d’Axel Gauffin, Ivan Aguéli, Människan - Mystikern - Målaren, (Ivan Aguéli, L’homme, le mystique, le peintre), Sveriges Allmänna Konstförenings Publikation, Volumes 48 et 49, 1940-1941 ;
- Viveca Wessel, Ivan Aguéli : porträtt av en rymd (Ivan Aguéli : le portrait d’un espace), Författarförl, Stockholm, 1988. Le titre paraît quelque peu énigmatique. En fait, l’auteur traduit ainsi (p. 109) une expression utilisée par Aguéli dans son article : « L’exposition de la “Section d’or” à la galerie La Boétie », qui eut lieu le 1er octobre 1912, publié dans L’Encyclopédie contemporaine illustrée, éditée par Anatole Huot, n° 659, 15 novembre 1912. On lit dans ce texte : « Le cubisme conçu comme discipline est, en effet, la voie qui mène infailliblement à la simple vérité, c’est-à-dire au maximum d’exactitude rendu par le minimum de moyens. C’est la vision rigoureusement personnelle exprimée de la façon la plus brève. Comme le cubisme, au moins selon mon avis, part de la vérité fondamentale que le premier sujet à peindre dans un tableau est justement l’espace lui-même, et comme le portrait d’un espace – si j’ose m’exprimer ainsi – ne peut être exécuté qu’au moyen des proportions exactes entre les distances, les lignes et les luminosités, il s’ensuit que le cubisme est, avant tout, l’architecture volontaire des masses claires ou obscures du vide. Nous voyons, par conséquent, que le cubisme, en ses principes, n’a rien d’extraordinaire que la hardiesse. Il n’est que la méthode la plus sévère que l’on connaisse au moins de nos jours pour étudier l’exactitude des valeurs et la justesse du dessin. » Quelques mois avant sa mort, dans une lettre à son vieil ami Richard Bergh, il écrivait : « Ce que je fais maintenant est la continuation directe de ce que j’ai fait à Gotland. J’étais cubiste vingt ans avant les cubistes, mais mon cubisme, maintenant comme alors, est un fondement souterrain, un secret entre moi, Notre Seigneur et quelques initiés, et des élus parmi les meilleurs enfants mâles. Ô ! le véritable cubisme est celui qui n’est pas visible » (lettre du 24 avril 1917, citée par Gauffin, op. cit., II, pp. 278-279).
Aguéli est aussi devenu un personnage de roman : cf. Torbjörn Säfve, Ivan Aguéli, en roman om frihet (Ivan Aguéli, un roman de la liberté) Prisma, Stockholm, 1981.
Pour les articles et traductions d’Adul-Hâdi publiés dans La Gnose, cf. la réédition intégrale de cette revue, Éditions de L’Homme Libre, collection “Le Chemin du Cinabre”, Paris, 2009 ;
Écrits pour La Gnose, Archè, Milan, 1988.
Parmi les études sur Aguéli faites d’un point de vue traditionnel, on lira :
- Michel Vâlsan, « L’Islam et la fonction de René Guénon », Études Traditionnelles, janv.-fév. 1953 ;
« Références islamiques du “Symbolisme de la Croix” », Études Traditionnelles, mars-juin, puis nov.-déc. 1971. Ces deux articles forment les ch. I et IV du livre : L’Islam et la fonction de René Guénon, op. laud., Éditions de l’Œuvre, Paris, 1984 ; ils contiennent nombre de données biographiques et doctrinales de premier ordre.
Le Traité de l’Unité de Mohyiddin ibn Arabi, traduit par Abdul-Hâdi, et publié dans La Gnose en trois livraisons (de juin à août 1911) a été traduit à nouveau par M. Michel Chodkiewicz et Michel Vâlsan, l’un et l’autre attribuant ce traité de « L’Identité suprême dans l’ésotérisme musulman » (La Gnose, juin 1911, p. 168) au Cheikh Awhad ad-Dîn Balyânî :
- Épître sur l’Unicité Absolue, trad. M. Chodkiewicz, Les Deux Océans, Paris, 1982 ;
- Il Trattato dell’Identità Suprema, trad. M. Vâlsan, revue Oriente e Occidente, nov. 2010, Milan. Dans son Introduction, Michel Vâlsan écrivait : « La traduction d’Abdul-Hâdî est fine, intelligente et riche, mais bien inégale. Dans un texte relativement simple quant au lexique et à la syntaxe, mais aux articulations extrêmement libres (d’où le grand nombre de variantes dans les manuscrits), le traducteur n’a pas réussi à toujours trouver la ligne logique du développement discursif, et certaines contradictions ou incohérences en résultent qui jettent quelque discrédit sur la rigueur démonstrative de la dissertation. Certaines implications doctrinales importantes pour se rendre compte du développement de la pensée lui ont échappé. Ses annotations sont insuffisantes ; aussi, un peu trop personnelles et trop circonstancielles. Sa langue est souvent ingénieuse, mais techniquement pas toujours adéquate ; elle se ressent même de l’atmosphère occultiste du milieu auquel La Gnose s’adressait... Une amélioration de ce travail nous semblait nécessaire. » Il ajoutait en note : « Tel était aussi l’avis de René Guénon, ancien directeur de La Gnose : “La traduction de ce dernier (= Abdul-Hâdî) aurait effectivement besoin d’être améliorée ; vos diverses remarques à ce sujet me paraissent entièrement justifiées” (lettre du 10 janvier 1947 adressée à nous) » (Science sacrée, n° 1-2, janv.-août 2001, p. 104, n. 4).
M. Giorgio Verdi a publié une étude critique de cette traduction italienne, regrettant que « les défauts, en nombre très important, qui sont parsemés dans la présente édition, ne peuvent que nuire au travail de Michel Vâlsan, et à l’autorité doctrinale de celui-ci » (Vers la Tradition, déc. 2011-fév. 2012, p. 45 ; cette étude s’étend de la p. 38 à la p. 93). Nous ajouterons que lorsqu’il fit part à Guénon de son intention de traduire ce traité en vue d’une publication regroupant des textes du Soufisme ayant la doctrine de l’Unité pour thème fondamental, il affirma que la traduction d’Abdul-Hâdi « pouvait être à cette occasion “améliorée”, et en tout cas “assimilée” par votre terminologie » (lettre du 28 décembre 1946).
- Michel Chodkiewicz, « L’“Offrande au Prophète” de Muhammad al-Burhânpûrî », Connaissance des Religions, juin-sept. 1988, en référence à l’Épître intitulée “Le Cadeau sur la manifestation du Prophète”, du Cheikh Mohammed Ibn Fazlallah el-Hindi, La Gnose, déc. 1910 ; les notes parurent en janvier 1911. Conformément à ce que Michel Vâlsan a fait pour sa traduction du Traité de l’Identité Suprême, M. Chodkiewicz, pour les passages qu’il a traduits de cette épître, s’est servi de la terminologie technique mise au point par Guénon, intégrant aussi dans son travail celle établie par Michel Vâlsan.
Nous avons aussi consulté les travaux de M. Jean Foucaud :
- « Le Musulman, Cheikh ‘Abdu-l-Hedi al-Maghribi Uqayli - I », Vers la Tradition, juin-août 1998, et « Notes complémentaires » dans le n° suivant. À la fin de la première livraison, l’auteur précisait que son article était « extrait d’un ouvrage à paraître sur Aguéli » (p. 50). Annoncé depuis près de vingt ans, ce livre n’a toujours pas été édité.
- La seconde partie de cet article est parue dans la même revue, en sept.-nov. 1999. Des « Rectificanda » furent ajoutés dans le n° de mars-mai 2000. Ces textes, et d’autres encore de M. Foucaud, sont désormais en ligne sur Internet.
Sur Aguéli comme critique d’art, on lira l’étude documentée de M. Frank Claustrat :
- « Aguéli, avant-garde et islam : itinéraire d’un artiste et critique d’art nordique à Paris (1895-1913) », dans Cent ans d’études scandinaves, sous la direction de S. Briens, K. E. Gadelii, M.-B. Lehman, J.-M. Maillefer, Konferenser 77, Kungliga Vitterhetsakademien, Stockholm, 2012.
L’auteur se réfère aux articles d’Aguéli parus dans L’Encyclopédie contemporaine illustrée entre le 27 octobre 1895 et le 31 janvier 1913 ; Aguéli collabora à cette revue au moins jusqu’au 30 juin 1913.
- Les pages 135-140 consacrées à Aguéli dans la thèse de doctorat de M. Vibeke Röstorp, Le mythe du retour. Les artistes scandinaves en France de 1889 à 1908, Stockholm Universitets Förlag, 2013. L’auteur se réfère principalement à des études peu connues, et non au seul livre de Gauffin sur Aguéli.
On lira enfin, en fonction de certaines questions particulières dont nous parlons dans notre travail, les articles concernant Aguéli que M. Denis Andro a mis en ligne :
- « Une page de la lutte contre la tauromachie à la Belle Époque : L’attentat de Deuil du 4 juin 1900 » ;
« Es-Sirr. Engagement libertaire, peinture, et “Tradition” ésotérique autour d’Ivan Aguéli » ;
- « Politique et ésotérisme à la Belle Époque autour du peintre Ivan Aguéli » ;
- « Autour d’une traduction de Juhani Aho par Ivan Aguéli » ;
- « Les chroniques d’art d’Ivan Aguéli ».
D’autre part, nous reprenons dans notre étude la transcription des noms propres et noms communs retenue par chaque auteur. On voudra bien excuser la gêne occasionnée par certaines différences plus ou moins marquées.