Numéro 17
Janvier, février, mars 2020
édition brochée, 218 illustrations et photographies, couleur, papier couché 120 g, format 19x25, 112 p.
44 €
Revue d'études des doctrines et des méthodes traditionnelles
Cahiers de l’Unité
NOTES
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Centre du temple de Bagalâmukhî
à Patan
Shrî Kubjika yantra
(Mns népalais : Mânasîvidhânaprâtaḥkṛtyâvidhi)
L'entrée du temple de Guhyeshvarî à Katmandou.
Guhyakâlî
Siddhilakshmî
Les Dix Mahâvidyâs
(Art du Mithila)
Sultanat de Mahmûd de Ghaznî
Emblème des « Prêtres-Rois » de Darbhanga (Mithila)
Tantras de Bhairava
1. Ces servantes – pour la plupart l’une ou l’autre des Huit Mères qui entourent et protègent les villages newars – sont identifiées par les initiés avec les grandes déesses lignagères, particulièrement avec Kubjikâ, parce qu’elles en sont une émanation.
2. Il est possible de distinguer deux grandes périodes de développement des traditions tantriques hindoues. La frontière entre les deux est marquée par les travaux des exégètes shivaïtes [« non-dualistes »] cachemiriens qui commencent avec Vasugupta (IXe siècle) et se terminent avec Jayaratha (XIIIe siècle). Pour des raisons incertaines, dont je pense que la principale est la perturbation engendrée par la conquête progressive du Nord de l’Inde par les Musulmans, il s’est produit une rupture soudaine et catastrophique dans la plupart des lignages des principales traditions tantriques dans l’Inde du Nord au XIIe et XIIIe siècles. La plupart des traditions tantriques qui ont survécu à cette rupture sont celles qu’on trouvait dans le Sud de l’Inde à cette époque. Une exception majeure, et d’une importance particulière pour cette étude, concerne le culte de Kubjikâ, qui, à ce moment-là, était, semble-t-il, bien établi chez les Newars dans la Vallée de Katmandou et qui a continué à se développer depuis. L’autre, c’est le culte de Tripurâ.
Le nouveau Tantrisme qui s’est développé après cette période dans le Nord de l’Inde était principalement shâkta, c’est-à-dire centré sur les cultes des déesses. Une bonne partie du contenu de ces cultes a été élaborée à partir de vagues souvenirs de cultes plus anciens qui avaient été perdus mais qui étaient, dans l’ensemble, développés de manière plus large et plus systématique que leurs successeurs. [Cette hypothèse à propos de « vagues souvenirs » n’est pas admissible d’un point de vue traditionnel, en raison de l’origine « non-humaine » des voies tantriques authentiques et du rôle des influences spirituelles dans les formes différenciées de ces voies. Nous pensons qu’il faut plutôt envisager qu’il y eut alors plutôt une « réadaptation » des voies tantriques à de nouvelles conditions. (NDT)]