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Maçons opératifs au VII° à 1 heure

NOTES

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Contrepoinçon XIVe s. Géométrie

Contrepoinçon d’une lettre capitale P, au début des Éléments d'Euclide, dans une traduction attribuée à Adélar de Bath. Entourée de moines, une femme porte une équerre d'une main et utilise un compas de l’autre pour mesurer des distances sur un diagramme. Elle pourrait être une personnification de la géométrie (XIVe siècle).

1. Travaux de la loge nationale de recherches Villard de Honnecourt, n° 3, 1981 ; cf. Cahiers de l’Unité, n° 7, p. 21, 2017.

 

2. On remarquera la radicale différence de méthode entre René Guénon et M. Bernard Dat. Pour le premier, mais sans aucunement exclure l’aspect historique, ce sont principalement les questions de tradition, du rituel et de symbolisme qui sont les critères de vérité, tandis que pour M. Dat ce sont les questions historiques. On voit toute la faiblesse de cette dernière méthode puisque des éléments historiques peuvent échapper aux investigations de l’historien en raison de l’abondance des sources, sachant qu’aucun ne peut prétendre tout connaître, et que de nouveaux éléments peuvent sans cesse être découverts. Il y a sur cette question de la méthode historique exclusive appliquée à la Maçonnerie une fameuse illusion.

 

3. Nous avons déjà cité cet extrait de lettre de René Guénon du 30 septembre 1948, mais sans la partie finale parce que nous ne voulions pas aborder à ce moment-là le problème de l’admission des femmes qu’il soulève (cf. Cahiers de l’Unité, n° 2, 2016). Voici ce passage dans sa totalité  : « Pour les renseignements sur la Maç∴ opérative contenus dans le “Speculative Mason” et dans son supplément, il s’y trouve sûrement des choses exactes, mais cela ne veut pas dire qu’ils le soient entièrement sur tous les points ; ce qui m’a donné quelques doutes à ce sujet, c’est surtout une allusion au sens des circumambulations qui ne me paraissait pas correcte. D’un autre côté, il est bien évident qu’une organisation opérative qui admet des femmes ne peut pas être régulière ; j’ai déjà eu l’occasion de parler de cela à Clavelle ; c’est du reste la raison qui m’a empêchée de chercher plus d’informations de ce côté comme j’en avais eu l’intention à un certain moment. » Denys Roman ayant évoqué les confidences de Maçons opératifs à propos d’Aimée Bothwell-Gosse, Guénon en lui répondant le 4 juin 1950 avait objecté « que la S∴ Bothwell-Gosse a assuré posséder le septième degré opératif, et c’est ce qui m’a fait penser qu’il devait y avoir là encore quelque organisation dissidente admettant des femmes ; c’est encore là un point qui n’est pas bien clair. » Ni l’un ni l’autre ne connaissaient alors l’histoire et la raison de l’admission de Bothwell-Gosse dans l’organisation « restaurée » ou « revivifiée » par Stretton.

 

4. « Dans cette même catégorie de secrets accessoires et non essentiels, on doit ranger aussi un autre genre de secret qui existe très généralement dans les organisations initiatiques. […] Ce secret est celui qui porte, soit sur l’ensemble des rites et des symboles en usage dans une telle organisation, soit, plus particulièrement encore, et aussi d’une manière plus stricte d’ordinaire, sur certains mots et certains signes employés par elle comme “moyens de reconnaissance”, pour permettre à ses membres de se distinguer des profanes. […] aussi doit-on insister sur ceci, que non seulement ce secret ne peut en aucune façon être confondu avec le véritable secret initiatique, sauf de ceux qui n’ont pas la moindre idée de la nature de celui-ci, mais que même il n’a rien d’essentiel, si bien que sa présence ou son absence ne saurait être invoquée pour définir une organisation comme possédant un caractère initiatique ou comme en étant dépourvue. » (Aperçus sur l’Initiation, ch. XIII)

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5. En Orient, dans les initiations à degrés, le délai qui sépare l’élévation d’un grade à l’autre correspond en réalité au temps nécessaire à l’accomplissement de rites par celui qui aspire à parvenir à une réalisation effective. Il s’agit généralement et principalement, mais pas exclusivement, d’un rite d’incantation qui est dans tous les cas une application de la science des Nombres et des Lettres. Ce rite diffère entre chaque grade. Si cette forme d’initiation à degrés que l’on trouve encore de nos jours dans l’Hindouisme, le Bouddhisme tantrique, et le Taoïsme, sous des formes variées, est avant tout liée à des questions de méthode, elle a aussi pour raison d’être d’écarter ceux qui se croiraient qualifiés sans l’être réellement. C’est l’abus de la possibilité permettant l’élévation d’un degré à l’autre sans accomplir le rite intermédiaire, abus répondant souvent à une volonté de recrutement, qui fait généralement perdre à ce type d’initiation son caractère opératif. Cette possibilité est évidemment parfaitement légitime en principe, mais elle est toujours subordonnée à des raisons précises et impératives, et c’est lorsque ces dernières ne sont plus respectées ou plus comprises que survient la disparition du véritable travail opératif. On se souvient qu’un tel travail constitue une condition strictement nécessaire « sans laquelle le passage de la “puissance” à l’“acte”, qui est proprement la “réalisation”, ne saurait s’accomplir en aucune façon. » (Aperçus sur l’Initiation, ch. IV) Ainsi les initiations à chaque degré peuvent subsister, selon leurs modalités propres, mais resteront alors virtuelles en raison de l’absence du travail initiatique personnel. La pratique n’existe alors plus que sous la forme de conditions minimums pour l’obtention de chaque grade. L’absence de pratique de ce rite « intermédiaire », qui conditionne normalement l’accession au grade supérieur, après la première initiation et à la suite de chaque degré initiatique, entraîne ensuite pour l’organisation initiatique concernée une disparition de sa hiérarchie spirituelle effective au profit d’une hiérarchie purement formelle, et une absence de réalisation chez ses membres. L’altération même des rites d’initiation, qui ne sont plus compris lorsque l’initiation est devenue seulement virtuelle, est la conséquence logique de ce qui peut survenir après, plus ou moins progressivement. Les initiés effectifs étant le sang spirituel du corps social dans une civilisation traditionnelle, avec leur disparition, cette civilisation finit par s’éteindre ou ne subsiste plus que comme une espèce de « cadavre vivant », animé par des forces psychiques inférieures, c’est-à-dire en somme comme une sorte de « zombie » (les nzumbe tels qu’ils sont connus dans trois centres secondaires de la « contre-initiation » au Congo, au Bénin ou en Haïti), et à l’instar d’une grande partie du monde moderne.

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6. Dans une lettre à Yarker, d’après M. Dat, Stretton explique ...

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La suite de cet article est contenue dans l'édition imprimée
du numéro 8 des Cahiers de l'Unité

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